Prisons : négociations sous tension après une nouvelle agression de surveillants

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avec AFP , modifié à
"Depuis lundi, on a de la casse, et c'est sans compter sur les forces de l'ordre qui nous chargent", a commenté Jean-François Forget, secrétaire général de l'Ufap-Unsa.

Les négociations entre syndicats et administration pénitentiaire se poursuivaient vendredi dans un climat électrisé par une nouvelle agression de surveillants, à la prison corse de Borgo, au quatrième jour d'une mobilisation nationale pour de meilleures conditions de sécurité.

Une agression "grave" et "intolérable". Après une série d'agressions qui ont ravivé la colère des surveillants, deux gardiens ont été blessés vendredi en Haute-Corse, dont l'un grièvement à l'arme blanche, par trois détenus dont l'un était suivi pour radicalisation islamiste. Une agression qualifiée de "grave" et "intolérable" par la garde des Sceaux Nicole Belloubet, qui se rendra à la prison de Borgo dans l'après-midi pour rencontrer les surveillants.

L'auteur principal et trois autres détenus ont été interpellés dans la maison d'arrêt où la situation est revenue à la normale, selon une source proche de l'enquête. Malgré ce nouvel incident, les négociations engagées depuis mardi soir entre la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP) et les syndicats Ufap-Unsa et CGT Pénitentiaire se poursuivaient dans un climat tendu.

Charge des forces de l'ordre. "Depuis lundi, on a de la casse, et c'est sans compter sur les forces de l'ordre qui nous chargent", a commenté Jean-François Forget, secrétaire général de l'Ufap-Unsa (majoritaire). Plus tôt dans la matinée, les forces de l'ordre ont chargé et tiré des gaz lacrymogènes sur 150 gardiens qui bloquaient l'accès à Fleury-Mérogis dans l'Essonne, la plus grande prison d'Europe (plus de 4.300 détenus). La veille, 123 détenus avaient brièvement refusé de regagner leurs cellules dans cet établissement.

Le syndicat FO-Pénitentiaire, qui ne participe pas aux négociations avec la Chancellerie, a lui aussi haussé le ton après l'agression de Borgo en appelant "à durcir" les modalités d'action et en exigeant une "rencontre rapide" avec la garde des Sceaux. Avant même ce nouvel incident, les syndicats avaient reconduit le mouvement lancé lundi après l'agression le 11 janvier de surveillants par un détenu djihadiste à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais afin de peser sur les négociations.