Jamais un procès n’avait duré aussi longtemps en France. La justice va rendre mercredi soir le verdict du procès gigantesque des attentats du 13 novembre 2015, qui a débuté en septembre 2021. Avant la révélation du verdict, Europe 1 dresse le bilan du fonctionnement du procès. Et il est plutôt positif : il s'est déroulé sans accro majeur, et presque dans les temps car le Covid-19 a touché la moitié du box des accusés, dont Salah Abdeslam, et l’audience a dû prendre cinq semaines de retard.
En tout cas, les accusés et les parties civiles ont salué la tenue du procès par le président Jean-Louis Périès, qui partira ensuite à la retraite. Durant ces dix mois, la police de l’audience n’a pas toujours été facile à faire. Il a fallu gérer les caractères, créer un lien avec Salah Abdeslam, ne pas montrer ses émotions...
La difficulté de faire venir des témoins clés
Quelques critiques sont tout de même faites à la justice, notamment par des avocats de la défense, comme Raphael Kempf au micro d'Europe 1. "Le président n'a cherché par aucun moyen à forcer un peu la venue de témoins dont on espérait qu'ils viennent à cette audience, notamment des témoins belges", explique-t-il. "La principale préoccupation de (Jean-Louis) Périès, n'est pas tant le respect absolu des droits de la défense, plutôt la tenue d'un planning et la volonté d'éviter tout incident diplomatique", estime l'avocat.
Au niveau logistique, l’accueil et la prise en charge des centaines de parties civiles a été en revanche unanimement salué. La sécurité n’a pas fait défaut. Un test grandeur nature pour les autres procès d'ampleur, à commencer par celui de l’attentat de Nice qui doit commencer en septembre prochain.