Procès des «viols de Mazan» : une mobilisation en soutien à Gisèle Pelicot organisée devant le tribunal d'Avignon
Au procès des "viols de Mazan", devenu emblématique de la lutte contre les violences faites aux femmes, la dernière journée de plaidoirie des avocats de la défense s'est tenue vendredi 13 décembre devant la cour criminelle de Vaucluse. Le jugement pour Dominique Pelicot et les 50 autres accusés est attendu le 19 ou 20 décembre.
Le procès hors norme des "viols de Mazan" touche à sa fin, où Dominique Pelicot et 50 autres hommes sont accusés d'avoir drogués et violés Gisèle Pelicot dix ans durant. Les plaidoiries de la défense se sont terminées vendredi 13 décembre, à la cour criminelle de Vaucluse. Au total, l'acquittement a été demandé pour 32 des 50 accusés, le 51e étant en fuite.
Alors que le verdict est attendu jeudi, une marche en soutien à Gisèle Pelicot, devenue symbole, débute ce samedi 14 décembre, à 14 h à Avignon.
Porter la voix de Gisèle Pelicot
Pendant les quatre mois d'audience, cette femme de 72 ans, violée près de 200 fois, n'a jamais baissé les yeux face à ses bourreaux. Et tout au long de ce procès, le public est venu en nombre pour la soutenir, applaudir son courage d'avoir refusé le huis clos et sa volonté de faire changer notre société. Le dénouement judiciaire de cette affaire est pour bientôt. Le verdict est attendu vendredi 20 décembre au plus tard. Ce samedi après-midi, les manifestants qui ont répondu à l'appel de plusieurs collectifs féministes, veulent envoyer un message fort à la justice : la honte doit changer de camp.
Mais quelle sera la décision de la Cour ? Ces trois dernières semaines, les avocats de la défense se sont relayés à la barre pour tenter d'atténuer la peine de leur client, plaidant même l'acquittement pour 32 d'entre eux. Selon leur avocat, ils n'ont pas violé Gisèle puisqu'ils n'en avaient pas l'intention. Ils pensaient simplement participer à un jeu libertin. Une ligne de défense qui, depuis le début, fait polémique à l'extérieur du tribunal et que les dizaines de personnes attendues à Avignon veulent encore une fois dénoncer.