Salah Abdeslam 1:26
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Gwladys Laffitte, édité par
Lors de la deuxième journée du procès des attentats du 13-Novembre, jeudi, Salah Abdeslam a décidé de défendre ses amis, ce qui a irrité le président et les parties civiles. Ces dernières s'emportent contre la caisse de résonnance offerte au principal accusé du commando des attaques parisiennes.
REPORTAGE

Salah Abdeslam a de nouveau provoqué jeudi la cour au procès des attentats du 13 novembre 2015. En pleine audience, l'un des membres du commando des attaques de Paris s'est lancé dans un plaidoyer pour certains de ses co-accusés, ce qui a exaspéré les parties civiles. La journée était consacrée à l'appel de ces dernières et à l'étude de leur recevabilité. Des débats très techniques, donc, qu'a décidé d'interrompre Salah Abdeslam en évoquant d'autres victimes, selon lui, en Irak et en Syrie. Il a dédouané trois de ses co-accusés et amis belges. 

"On sort du débat", lui a rétorqué le président. "Vous avez eu cinq ans pour vous expliquer. J'entends que vous allez le faire. C'est très bien, mais ce n'est pas le moment", a-t-il asséné sèchement avant de couper le micro du principal accusé de ces attentats terroristes.

Abdeslam "ne pouvait pas rêver mieux"

Pour Samia Maktouf, avocate de parties civiles, l'accusé tente de prendre le contrôle de l'audience : "Le président, qui gère de manière exceptionnelle cette audience, il le fait comme il le faut, mais on aura du mal à l'arrêter parce que cette audience, c'est pour aujourd'hui l'occasion de se prononcer, de parler. Il a choisi le silence. Aujourd'hui, on lui offre une tribune mondiale. On lui offre ce qu'il recherchait depuis très longtemps. Il ne pouvait pas rêver mieux."

Le dernier membre vivant du commando a en tout cas continué de suivre l'énumération et le défilé à la barre des parties civiles nouvellement constituées. Un premier face-à-face pour certaines victimes, qui ont parfois du mal à retenir un regard noir en direction du box vitré.