"On n'a pas visé les musulmans, c'était un accident. On ne ciblait que les mécréants." Salah Abdeslam a une nouvelle fois provoqué les victimes des attentats du 13 novembre 2015, jeudi, lors du 15e jour du procès. Depuis le début de la semaine, les parties civiles témoignent à la barre. Claude-Emmanuel, blessé sur la terrasse de "La Bonne Bière", a tenu à répondre aux provocations du seul membre vivant du commando terroriste. Il est prêt à pardonner et a appelé Salah Abdeslam au dialogue.
"On peut toujours pardonner"
"J'avais envie de lui faire mesurer le sens des mots. Quand il dit : je m'en prends qu'aux mécréants, je lui dis : et bien j'en suis un, et vous avez voulu me tuer, moi ? Je voulais qu'il puisse me regarder en face", a expliqué Claude-Emmanuel à la sortie du tribunal.
Lui souhaite ouvrir le dialogue avec Salah Abdeslam : "je pense qu'on peut toujours pardonner mais c'est un processus long. C'est pour ça que je suis prêt à aller leur parler, même en taule s'il le faut. Alors c'est vrai qu'ils ont certainement foutu en l'air une partie de leur vie. Mais il n'y a jamais de sortie par le bas. J'aimerais qu'ils voient qu'il y a une sortie par le haut. Je ne sais pas du tout s'ils vont la prendre mais j'ai voulu leur tendre une main."