C'est une question-clé concernant Salah Abdeslam : que faisait-il quelques semaines avant les attentats du 13-Novembre, en 2015 ? C'est sur cette problématique que s'est penchée la cour d'assises de Paris mardi dans ce procès. La cour cherche à déterminer son rôle dans les préparatifs. Et si l'accusé a répondu aux questions, il n'a jamais voulu entrer dans les détails. Si bien que l'on n'en a pas plus appris que durant ces six dernières années, quand Salah Abdeslam gardait le silence...
Abdeslam ne connaissait pas le projet des terroristes
Le principal accusé a tout juste reconnu mercredi avoir fait deux des cinq trajets en Hongrie et en Allemagne pour aller récupérer les terroristes de retour de Syrie, mais il ne connaissait pas leur projet. Salah Abdeslam voulait simplement "aider ses frères qui fuyaient la guerre", a-t-il affirmé, en poursuivant : "Comme aujourd'hui, il y a la guerre en Ukraine, il y a des gens qui vont chercher d'autres gens à la frontière, qui veulent aller faire de l'humanitaire", a-t-il tenté d'expliquer, provoquant des rires, jaunes, du côté des parties civiles, souvent très excédées.
Jour 92 au procès des attentats du #13novembre La deuxième vague d’interrogatoires au fond des accusés continue. Il s’agit de leurs activités les semaines précédant les attaques, les préparatifs. Aujourd’hui S. Abdeslam doit être questionné. @Europe1pic.twitter.com/oxmtqUQnNh
— Gwladys Laffitte (@Gwwla) March 15, 2022
Aucun détail sur les autres conducteurs
L'accusé a assuré qu'il n'était pas le seul conducteur des voitures utilisées, mais il ne veut donner aucun détail, ni identité. "Ce n'est pas parce que je ne donne pas certaines informations que je suis le responsable", a-t-il lancé, agacé. Salah Abdeslam est devenu véritablement insolent quand le président de la cour a insisté, lors de passes d'armes veines. "On dirait que vous ne m'avez pas bien entendu. No comment", a répété le principal accusé, souriant sous son masque noir.