En ce début des vacances de la Toussaint, les trains sont pris d'assaut. Un million de passagers sont attendus dans les TGV et Intercités ce week-end selon la SNCF où 1.000 trains seront sur les rails pour assurer le début de cette pause scolaire. La compagnie voit la demande augmenter fortement et pour y répondre, il y aura le TGV M avec plus de places. Mais en attendant, il faut améliorer l'existant. C'est pourquoi la SNCF a lancé le projet "Botox". L'objectif est d'allonger de 10 ans la durée de vie d'une centaine de TGV. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue dans le technicentre d'Hellemmes dans le Nord, là où les opérations se déroulent.
Près de 50 places supplémentaires
C'est un immense hangar qui sert de clinique pour trains. Les rames sont auscultées, désossées et les bogies (châssis) sont vérifiés. "On les prend, on les révise et on les remet sous le train. Le bogie est un élément crucial pour l'allongement de la durée de vie de nos rames", assure Stéphane Champion, directeur du technicentre SNCF d'Hellemmes. Car les TGV roulent 40 ans et grâce à ce programme "Botox", cure de jouvence, ils pourront rouler plusieurs années supplémentaires.
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"Certaines rames, qu'on va prolonger 10 ans, on va refaire tout l'intérieur et elles vont passer de 509 à 556 places", précise Vincent Lahillade, responsable des opérations industrielles. Un programme de rénovation indispensable, estime Xavier Ouin, directeur industriel de SNCF Voyageurs. "On a commandé des trains neufs Alstom mais qui ne vont pas arriver tout de suite. Et en même temps, on s'aperçoit qu'on a une demande de train supérieure à celle qu'on avait avant le Covid", souligne-t-il au micro d'Europe 1.
L'allongement de la durée de vie des TGV va-t-il faire baisser le prix des billets ? Ce responsable botte en touche. En revanche, l'arrivée sur les rails des premières rames botoxées se fera en 2026.