Projet d'attentat contre un sémaphore : trois jeunes condamnés à 9 ans de prison

(Photo d'illustration).
(Photo d'illustration). © AFP
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avec AFP
Ces trois jeunes hommes avaient projeté d'attaquer un site militaire du cap Béar, dans les Pyrénées-Orientales. 

Trois jeunes Français radicalisés ont été condamnés vendredi à neuf ans de prison par la cour d'assises des mineurs de Paris pour avoir projeté en 2015 d'attaquer un site militaire du cap Béar, dans les Pyrénées-Orientales. I. K., mineur au moment des faits, le président a précisé qu'avait été exclue "l'excuse de minorité", c'est-à-dire que le jeune homme ne bénéficierait pas de circonstances atténuantes du fait de son âge. Djebril Amara, Antoine Frèrejean et I. K, avaient respectivement 23, 19 et 17 ans à l'époque, vivaient chez leur mère et s'étaient rencontrés sur le forum "islam" du site jeuxvideo.com en 2014. Ils avaient ensuite discuté de leurs desseins djihadistes sur les réseaux sociaux.

Un départ en Syrie, le plan initial. Ils sont restés concentrés, attentifs à l'énoncé des peines, lourdes au regard de leur jeunesse mais plus légères que celles requises par l'avocat général. L'accusation avait demandé 13 ans de réclusion criminelle à l'encontre de chacun des jeunes gens, assortie d'une période de sûreté des deux tiers pour les deux plus jeunes. Pour des velléités de départ en Syrie, un projet d'attentat du sémaphore de Béar et de décapitation d'un officier, ils encouraient jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.

Pour les enquêteurs, le projet d'attentat contre des militaires était né de l'échec du plan initial qui était de gagner la Syrie, après le signalement du plus jeune par sa mère qui avait sollicité une mesure d'interdiction de sortie du territoire en novembre 2014. Lors des perquisitions, les enquêteurs avaient retrouvé des caméras, des manuels en ligne de confection d'explosifs et un guide pour les aspirants au djihad syrien, mais ni armes à feu ni explosifs. Les condamnés disposent de dix jours pour faire appel.