La mairie de Paris, attaquée depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux pour la propreté des rues de la capitale, a réclamé mardi "plus de sanctions" contre les auteurs des incivilités. "Il faut donner plus de pouvoir aux communes pour pouvoir augmenter les amendes pour sanctionner beaucoup plus durement ces incivilités", a réclamé sur RTL l'adjoint de la maire PS Anne Hidalgo, potentielle candidate de la gauche pour la présidentielle. "La répression n'est pas la seule arme dont nous avons besoin mais elle est extrêmement utile pour les comportements les plus délictueux."
Grégoire met l'accent sur l'éducation
"C'est aussi par l'éducation et par l'organisation du service public que nous essayons d'améliorer la situation", a complété l'élu socialiste, selon lequel "la propreté a toujours été un problème à Paris". "Cela a toujours été la situation d'une ville qui est dense, dans laquelle il y a beaucoup d'habitants et sur laquelle nous mobilisons des moyens exceptionnels, en particulier dans le contexte Covid (qui entraîne) beaucoup de perturbations dans le fonctionnement de la Ville, y compris celui des services publics", a expliqué Emmanuel Grégoire.
Le débat sur la propreté de Paris a été relancé depuis quelques jours via les réseaux sociaux où de nombreuses photos, postées sous le mot-dièse #saccageparis, ont notamment fait réagir la droite. "Si vous faites chaque jour une photo de ce qui est le pire de votre quotidien, ce n'est pas une réalité de votre quotidien", a défendu Emmanuel Grégoire en dénonçant une "attaque politique".
2.500 agents mobilisés
L'adjoint EELV à la transformation de l'espace public, David Belliard, lui a fait écho en dénonçant sur RFI une "campagne très instrumentalisée", tout en reconnaissant également "un certain nombre de problèmes de propreté" qui se sont "accentués avec la crise sanitaire". L'élu écologiste s'est dit "choqué de la manière dont des élus, et notamment des élus de droite, ont profité de cette campagne pour dénigrer encore plus le travail" des agents de propreté parisiens.
Dans sa réponse à la polémique, la Ville a précisé que "2.500 agents interviennent tous les jours" et "dans tout Paris", mais que les effectifs étaient "actuellement réduits de 10% en raison de la propagation du Covid-19", ce qui "peut entraîner des retards de traitement".