De la gauche à l'extrême droite, des responsables politiques ont déploré mercredi un "échec" face à la "mouvance islamiste", après le départ d'un proviseur de lycée parisien menacé de mort depuis une altercation avec une élève voilée. Un mois après les faits, le proviseur du lycée Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. "Pour des raisons de sécurité" selon un message envoyé mardi aux enseignants, élèves et parents, tandis que le rectorat a évoqué un "départ anticipé" en retraite "au vu des événements qui ont marqué ces dernières semaines".
"Un échec collectif"
Le chef d'établissement était en effet la cible de menaces de mort sur internet depuis une altercation avec une élève majeure qui avait refusé d'ôter son voile dans l'enceinte scolaire. "Voilà à quoi aboutit le 'pas de vague', voilà où nous mènent les petites lâchetés et les grands renoncements", a réagi le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau sur le réseau social X.
Voilà à quoi aboutit le « pas de vague », voilà où nous mènent les petites lâchetés et les grands renoncements. La démission de ce proviseur est le résultat de la démission de l’éducation nationale et de l’Etat tout entier.
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) March 27, 2024
Une honte. https://t.co/OAC8fpHDxg
"On ne peut pas l'accepter", a déclaré sur France 2 le chef des députés socialistes Boris Vallaud, estimant que "c'est un échec collectif". "C'est surtout une défaite de l'Etat" face à "la gangrène islamiste qui prospère", a renchéri sur Sud Radio la tête de liste Reconquête aux élections européennes, Marion Maréchal. Pointant lui aussi le "fléau de l'islamisme", le maire LR de Cannes David Lisnard a dénoncé plus largement sur France Inter une "décivilisation qui fait beaucoup de mal" et fait le lien avec "les agressions sur les élus et les dépositaires de l'autorité publique".
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"L'autorité, elle est du côté des chefs d'établissement et des enseignants et on se doit de soutenir cette communauté éducative", a justement affirmé la députée Renaissance Maud Bregeon ce mercredi sur Europe 1-CNews, accusant elle aussi au nom de la majorité "une mouvance islamiste qui veut briser l'école de la République".