La cour d'appel d'Aix-en-Provence a condamné lundi deux militants du groupuscule d'extrême droite Bastion social pour des violences commises sur un gendarme en civil et un de ses amis guadeloupéen. Les juges ont cependant écarté la circonstance aggravante de motivations racistes.
L'ancien responsable de la section marseillaise du Bastion social créée en mars a vu sa condamnation à six mois de prison confirmée tandis que la peine de son co-prévenu, coordonnateur des sections d'Aix-en-Provence et Marseille, un cariste magasinier de 26 ans, a été ramenée de six à quatre mois de prison.
Les deux victimes regagnaient les locaux d'habitation d'une gendarmerie. Les deux militants avaient été condamnés en première instance le 27 juin pour des violences commises en réunion, en avril, lors d'une opération de collage d'affiches vantant la préférence nationale. Les deux victimes qui rentraient d'une soirée de retrouvailles et s'apprêtaient à regagner les locaux d'habitation d'une gendarmerie marseillaise avaient été molestés et roués de coups. Leurs blessures avaient entraîné une interruption totale de travail de six jours.
Né à Lyon au printemps 2017, le Bastion social, fondé par des membres du Groupe Union Défense (GUD), syndicat étudiant d'extrême droite, a ouvert en septembre un local à Aix-en-Provence puis six mois plus tard dans le centre de Marseille. Le groupuscule assure offrir son aide aux plus démunis, mais français seulement.