Deux ans après son adoption dans la loi Climat et résilience, le principe du ZAN, le zéro artificialisation nette des sols, est réexaminé à l'Assemblée nationale ce mercredi. Une proposition de loi suggère de corriger le texte car l'objectif de ne plus du tout construire sur des terrains naturels ou agricoles d'ici 2050 met une trop lourde pression sur les professionnels du BTP et les collectivités.
Objectif : préserver la biodiversité
Avec ce principe de zéro artificialisation nette des sols, les maires vont devoir à terme empêcher toute nouvelle construction, si celle-ci n'est pas compensée par un espace de la même surface qui lui est restitué à la nature. Objectif : que les sols puissent continuer à absorber du CO2 et préserver la biodiversité.
En France, le rythme d'étalement urbain s'est accéléré depuis les années 80, notamment en raison du développement du modèle pavillonnaire. On compte 47 kilomètres carrés de terres artificialisées pour 100.000 habitants, contre 30 en moyenne en Europe.
Un message compliqué à porter politiquement, difficile à appliquer car dès qu'un chantier sera lancé, les espaces à renaturaliser seront très rares. Il faut aussi mettre en cohérence ce principe de zéro artificialisation avec la crise du logement et la volonté gouvernementale de réindustrialiser le pays.