Pourquoi l’adoption de l’électrique doit passer par des voitures plus petites et moins chères
Pour que l'adoption de la voiture électrique se généralise, plusieurs experts du secteur automobile suggèrent que les constructeurs proposent des voitures plus petites et moins chères, dans une étude que vient de publier "La Fabrique de l'Industrie". Quitte à créer une nouvelle catégorie de véhicules.
Pour lutter face à l'offensive des constructeurs chinois, s'inspirer d'un modèle japonais : celui de la kei car, en l'occurrence. Petite voiture à un prix abordable, sa gamme serait semblable à la Twingo de Renault ou à la C1 de Citroën. Des modèles thermiques en voie de disparition en Europe, qu’il faudra remplacer par une offre électrifiée.
Eviter les catastrophes sociales en Europe
Au Japon, elles représentent plus d'un tiers des ventes chaque année, et ce qui fait la différence, c'est qu'elles bénéficient de mesures de soutien. "Constatant que les constructeurs ne venaient pas forcément sur ces entrées de gamme, on a imaginé une fiscalité spécifique à ces véhicules", explique Bernard Jullien, maître de conférences en économie à l’Université de Bordeaux. Et voilà comment un nouveau segment s'est créé, avec une concurrence entre constructeurs, autre moyen pour faire baisser les prix.
Les auteurs de l’étude publiée par La Fabrique de l'Industrie entrevoient cette solution pour l’Europe, dont la production automobile n'en finit plus de baisser. "Cela nous permettrait de renouveler notre parc plus vite, d’accélérer l’électrification et cela éviterait les catastrophes sociales et industrielles qui sont en train de se dessiner", alerte le maître de conférence.
Ces derniers imaginent des voitures, en version 100% électrique, autour de 15 000 € et produites en Europe. Une solution considérée comme idéale pour que les constructeurs comme Renault, Stellantis, Volkswagen, etc, réussissent à atteindre leurs objectifs CO2, sans risquer des milliards d'euros d'amende.
