Le gouvernement réunit mardi les 43 présidents des métropoles concernées par les zones à faibles émissions (ZFE) pour faire un état des lieux des points de blocage. Si ces ZFE se multiplient dans les métropoles françaises, leur concept reste encore un peu flou pour certains automobilistes qui font face à des contraintes de plus en plus dures depuis leurs installations.
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Supprimer à terme les véhicules les plus polluants
Une ZFE, ou zone à faibles émissions, est un périmètre où l’on met en place des restrictions de circulation pour lutter contre la pollution de l’air. Concrètement, il s’agit de limiter l’accès des véhicules les plus polluants aux grandes villes, selon un système de vignettes appelées Crit'air. Elles sont numérotées de 1 à 5, avec un code couleur, la vignette n°5 désignant les plus polluants. Il existe également une catégorie pour les voitures électriques et les véhicules non classés.
Aujourd’hui, onze agglomérations en France ont mis en place des zones à faibles émissions. Chacune est libre du calendrier pour mettre en place ces restrictions, de manière progressive. L’objectif est d’interdire, au plus tard en janvier 2025, la circulation des véhicules qui portent les vignettes 3, 4 et 5 mais aussi les non classés dans près de 45 métropoles en France. Jusqu’à 14 millions de véhicules seraient concernés.
À chaque ville son calendrier
En France, les premières ZFE sont apparues en 2019. Dès cette année-là, les véhicules non classés et de Crit'Air 5 ont été interdits à Paris et à Grenoble. Il aura fallu attendre 2022 pour que sept autres métropoles mettent en place le dispositif, au moins pour les voitures sans classification. En cause : l'instauration des ZFE dans ces métropoles est devenue obligatoire en 2021.
La ville la plus avancée dans sa zone à faibles émissions est aujourd'hui Grenoble, qui n'autorise que les véhicules aux vignettes Crit'Air 1 et 2 depuis en juillet 2022. À l'inverse, Toulon est bien en retard derrière les autres : la ville varoise n'a toujours pas détaillé sa ZFE, malgré l'obligation.
Pour améliorer la qualité de l'air, les #ZFE poursuivent leur déploiement à Lyon, Aix-Marseille et Rouen.
— Réseau Action Climat (@RACFrance) September 1, 2022
Des aides existent pour accompagner les ménages concernés, mais elles doivent encore être renforcées.
Cela doit être une priorité politique de cette rentrée pic.twitter.com/vWTsInPqjP
Les métropoles ont un total contrôle sur le calendrier de leur ZFE, et seules trois d'entre elles se sont engagées à interdire à terme la circulation des véhicules diesel : Paris, Lyon et Strasbourg. Le Grand Paris est allé encore plus loin et s'est projeté jusqu'en 2030, où la métropole compte interdire voitures essences et diesel. Un projet ambitieux qui inquiète de nombreux automobilistes. Le gouvernement a donc mis en place plusieurs aides pour ne pas pénaliser les automobilistes. Parmi elles, le bonus écologique de 7.000 euros pour l'acquisition d'un véhicule neuf ou encore l'aide à l'acquisition d'un vélo électrique.
Dans le cadre de la loi climat et résilience, le ministère de la Transition écologique précise que 33 autres ZFE sont à venir sur l'ensemble du territoire français, dont à Caen, Pau, Dijon, Lille ou encore Nancy.