Alors que Gabriel Attal veut sortir des établissements scolaires les élèves signalés pour des faits de radicalisation, un millier de mineurs ont des fiches actives pour islamisme en France. Et plusieurs dizaines d’entre eux ont, selon le ministre, fait l’objet de signalements directs par les équipes enseignantes pour leurs propos ou leurs actes. Malgré le nombre important de mineurs, les profils restent divers.
Deux portes d'entrée dans la radicalisation
Les professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse, la PJJ, dressent deux portes d’entrée principales pour les mineurs dans la radicalisation : soit par la famille, soit par les réseaux sociaux. Un malaise identitaire ou un traumatisme dans la petite enfance sont des dénominateurs communs.
Le phénomène touche aussi bien les garçons que les filles dans des proportions similaires. Dans près de 20% des cas, la PJJ a détecté leur radicalisation au cours d’un suivi classique, de droit commun. Et pour un cas sur quatre, l’environnement familial du mineur est soupçonné d’avoir versé lui-même dans l’islamisme.
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Concernant les adolescentes, elles sont décrites comme "plus virulentes et prosélytes" que les garçons dans leurs propos et leurs comportements. Pour certains, l’islam radical symbolise un cadre protecteur et sécurisant. Certains jeunes au passé de délinquant observent une pratique rigoriste de la religion pour pouvoir, pensent-ils, se réhabiliter. Des profils et des motivations très différents donc qui nécessitent un suivi personnalisé. Un cas par cas très consommateur en moyens étatiques.