Ces derniers jours, ils ont manifesté devant le CHU de Reims, devant l'Élysée ou devant le ministère de la Santé à Paris : plusieurs centaines de militants se sont mobilisés pour soutenir les parents de Vincent Lambert dans leur combat de maintenir en vie leur fils, alors que la justice a ordonné lundi soir la reprise des traitements.
"Changement de civilisation"
Derrière le slogan "la vie pour Vincent", on retrouve des militants ayant participé à la Marche pour la vie, rendez-vous annuel des opposants à l'avortement ou la PMA, mi-janvier. Y participent traditionnellement les militants de l'Alliance Vita, très active dans les débats de bioéthique, ainsi que de fervents catholiques, jusqu'aux plus traditionalistes. Ils se retrouvent aujourd'hui pour soutenir le maintien en vie de Vincent Lambert après s'être battu il y a quelques années contre le mariage pour tous et contre l'ouverture de l'adoption aux couples de même sexe.
Ces militants se représentent en fait comme les ambassadeurs de la vie face à un "changement de civilisation qui se dessine" : "Ça me rappelle des choses que je croyais révolues, notamment de certains régimes qui ont pu tuer des handicapés. C'est ce qu'il se passe", estime un manifestant croisé lors de cette mobilisation. "Il y a 1.500 personnes en France qui sont dans cette situation-là et qui risquent de se retrouver exactement dans le même cas."
Le soutien de fondations bien implantées
Beaucoup dénoncent le mensonge politique et médiatique autour du cas Lambert. C'est le cas de Me Jérôme Triomphe, l'un des avocats des parents, également connu pour défendre la Manif pour tous, le mouvement catholique intégriste Civitas et le journal d'extrême droite Minute.
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Le mouvement trouve aussi de l'argent pour s'organiser, grâce notamment à des fondations bien implantées, comme la fondation Jérôme-Lejeune consacrée à la recherche médicale et à la dignité des personnes fragiles. Son président, Jean-Marie Le Méné, ouvertement anti-avortement, a répondu à l'appel à l'aide des parents dès le début du mouvement. Il suffit de regarder le dernier rapport d'activité publié il y a deux ans pour constater que 90.000 euros ont été débloqués pour la cause de Vincent Lambert.