C'était une promesse du garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas pour pallier à l'abandon, fin octobre, de l'expérience des unités regroupant les détenus radicalisés en prison. Le premier quartier d’évaluation de la radicalisation (QER) de France a ouvert ses portes au sein de la maison d’arrêt du Val-d’Oise, à Osny, annonce Le Parisien.
Des profils lourds. Il doit permettre d'évaluer des détenus islamistes identifiés comme les "plus dur", afin de les orienter ensuite en fonction de leur dangerosité vers différents établissements pénitentiaires. Depuis jeudi, cinq détenus - quatre hommes de retour de Syrie et un Tchétchène - ont été admis dans ce quartier de 23 cellules individuelles. Il doivent y rester quatre mois. Les profils les plus "violents et prosélytes" devront être placés dans des régimes de détention proche de l'isolement, notamment au sein de six nouveaux quartiers pour détenus violents (QDV).
Ouverture de trois autres QER avant fin mars. Annoncés dans le cadre d'un plan de lutte contre la radicalisation violente en prison, ces nouveaux dispositifs de prise en charge de la radicalisation seront portés à six au total. Trois autres QER doivent ouvrir "avant la fin du premier trimestre 2017", indique le ministère de la Justice au Parisien. Deux derniers sont prévus en 2018 à Bordeaux et Marseille afin de pouvoir accueillir au total 120 détenus.