Tariq Ramadan, mis en examen vendredi pour viols après les plaintes déposées par deux femmes, vient de passer sa deuxième nuit en prison. Pendant sa garde à vue, il a été confronté durant environ trois heures et demie à l'une des deux femmes qui l'accusent de viol. Un moment crucial, selon le dossier consulté par le Journal du Dimanche.
Une cicatrice à l'aine. Durant cette confrontation, la victime présumée a raconté un viol particulièrement sauvage. Lui a nié et parlé d'une simple discussion. Mais l'évocation d'un détail a déstabilisé Tariq Ramadan, raconte au micro d'Europe 1 Pascal Ceaux, le directeur-adjoint du JDD. "Le dossier qui vise Tariq Ramadan est extrêmement fourni. L'élément matériel qui est le plus à charge contre Tariq Ramadan est le fait que sa cicatrice à l'aine ait été identifiée par l'une de ses victimes. Et c'est l'un des objets importants de l'audition et de la confrontation qui a eu lieu entre eux la semaine dernière", souligne le journaliste.
"Le policier demande d'abord à Tariq Ramadan de décrire cette cicatrice. Il le fait avec précision et à l'issue de cette description il lui demande d'expliquer pourquoi l'une des plaignantes fait mention de cette cicatrice. Là Tariq Ramadan est un peu déstabilisé et il répond : 'je n'ai pas d'explication'", précise-t-il.
Deux nouveaux témoignages. Par ailleurs, deux témoignages sous X de personnes se disant victimes de Tariq Ramadan ont été recueillis. "Ces deux témoignages en présagent d'autres", ajoute Pascal Ceaux. Tariq Ramadan saura mardi au plus tard s'il reste incarcéré.
On vous résume en 1 minute : ce que la justice reproche à Tariq Ramadan :