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«Gilets jaunes» : non-lieu requis pour Didier Lallement après une plainte pour détention arbitraire

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : Thomas COEX / AFP . 1 min
«Gilets jaunes» : non-lieu requis pour Didier Lallement après une plainte pour détention arbitraire
«Gilets jaunes» : non-lieu requis pour Didier Lallement après une plainte pour détention arbitraire © Thomas COEX / AFP

Un non-lieu a été requis le 21 février pour l'ex-préfet Didier Lallement, après une plainte de l'ancien "gilet jaune" Maxime Nicolle qui l'accusait de l'avoir fait détenir arbitrairement le 14 juillet 2019. Maxime Nicolle avait été interpellé et placé en garde à vue, puis relâché quelques heures plus tard avec un classement sans suite.

Le parquet de Paris a requis le 21 février un non-lieu après la plainte de l'ancien "gilet jaune" Maxime Nicolle qui accuse notamment l'ex-préfet Didier Lallement de l'avoir fait détenir arbitrairement en marge du défilé du 14 juillet 2019, a appris l'AFP samedi de source proche du dossier.

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Trois figures du mouvement des "gilets jaunes" entamé en novembre 2018, Eric Drouet, Jérôme Rodrigues et Maxime Nicolle, avaient été interpellées et placées en garde à vue tôt ce jour-là, le premier pour "rébellion", les autres pour "organisation d'une manifestation illicite", avant d'être relâchées quelques heures plus tard avec un classement sans suite.

Un non-lieu requis après deux ans et demi d'enquête

Après une première plainte simple classée, Maxime Nicolle avait déposé une plainte avec constitution de partie civile visant Didier Lallement, mais aussi le président de la République Emmanuel Macron, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe ou l'ex-ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, aboutissant après des démêlés procéduraux à l'ouverture d'une information judiciaire en juin 2022.

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Le "gilet jaune" racontait avoir fait l'objet d'une "interpellation ciblée" alors qu'il s'était rendu ce jour-là sans signe distinctif sur les Champs-Elysées à Paris "pour assister aux festivités du 14 juillet", objet d'un arrêté visant à éviter tout rassemblement de militants de ce mouvement.

Après deux ans et demi d'enquête et l'audition de la hiérarchie de la préfecture de police, dont l'ex-préfet Didier Lallement, le parquet de Paris a requis un non-lieu le 21 février. Le ministère public concède n'avoir à ce jour pas trouvé "les éléments constitutifs de l'organisation d'une manifestation non déclarée par M. Nicolle", qui avaient justifié son interpellation.

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"L'état de droit est en faillite", selon l'avocat de Maxime Nicolle

"Toutefois", le parquet estime que "le contexte insurrectionnel de l'époque" et le fait que M. Nicolle, "un leader du mouvement", "relaie" sur Facebook "un appel à manifester sur les Champs-Elysées", étaient "de nature à laisser penser aux autorités (...) qu'il se préparait à organiser une manifestation non-déclarée".

Pour l'avocat de Maxime Nicolle, Maître Juan Branco, "l'état de droit est en faillite" avec cette "arrestation préventive et illégale". Son client "n'avait évidemment pas fait d'appel à manifester" et ne se trouvait ni dans le périmètre d'interdiction, ni dans un regroupement.

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Ces festivités avaient ensuite été marquées à Paris par des tensions, près de 200 interpellations ainsi que des sifflets adressés à Emmanuel Macron. La décision finale sur un éventuel procès revient au juge d'instruction.