Des tirs plus nombreux, un usage plus fréquent. L’IGPN, l’Inspection générale de la police nationale, a présenté mardi son bilan pour l’année 2017. De manière générale, le nombre de procédures contre les policiers est resté stable par rapport à l’année précédente. En revanche, les fonctionnaires de police ont davantage utilisé leurs armes à l'exception des grenades de désencerclement.
54% de tirs de pistolet automatique en plus. Près de 2.500 tirs de lanceur de balle de défense, le remplaçant du flash-ball, ont été tirés en 2017, soit 46% de plus que l'année précédente. L'usage du taser, une arme "très dissuasive" et qui évite les corps à corps trop musclés, selon l'IGPN, a également augmenté de 20% l'an passé. Les tirs de pistolet automatique sont aussi en nette hausse : 54% de plus par rapport à 2016.
Plus de chauffards. Plusieurs raisons expliquent cette augmentation. D'abord, le cadre légal de l’usage des armes a été légèrement assoupli l’an dernier, mais surtout les conducteurs sont plus nombreux à prendre des risques inconsidérés pour échapper à des contrôles de police, explique Marie-France Monéger, la patronne de l'IGPN. "Cela peut arriver pour des raisons d'une banalité effrayante : ils n'ont pas de permis de conduire, pas d'assurance ou sont arrêtés pour usage de stupéfiants ou d'alcool", constate-t-elle. "Dans la quasi totalité des affaires, la légitime défense a été retenue pour les policiers".
Une phénomène qui se poursuit. Le phénomène se poursuit cette année. D’après les informations d'Europe 1, lundi soir près de Paris, un chauffard a percuté plusieurs voitures de police et a foncé sur des agents qui ont ouvert le feu. Le conducteur, finalement interpellé, avait 2,8 grammes d’alcool dans le sang.