Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF, reçus par la ministre des Transports Élisabeth Borne, ont chacun réaffirmé lundi leurs "limites" quant aux pistes du gouvernement sur l'avenir du groupe ferroviaire, la CGT concluant que "toutes (ses) craintes" étaient "confirmées" après la remise du rapport Spinetta. Avec ces rencontres, le gouvernement entendait lancer la concertation sur l'avenir de la SNCF. "Ça n'était pas une consultation, c'était un échange", a observé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, en sortant du ministère. Bruno Poncet, pour SUD-Rail, avait auparavant qualifié de "mise en scène" cette concertation.
"Une logique de casse du service public". "Toutes nos craintes sont confirmées, il n'y a pas de véritable volonté de développement" du ferroviaire, "on est plutôt sur une logique d'attrition et de régression (...) une logique de casse du service public", a fustigé Laurent Brun. Le premier syndicat de la SNCF, qui appelle à la mobilisation le 22 mars, n'a pas prévu de "grève nationale" ce jour-là. Mais la suite dépendra "de ce que va annoncer le Premier ministre", a-t-il prévenu.
Vers une mobilisation générale ? "On n'est d'accord sur rien avec le rapport", la ministre "l'a entendu", a expliqué Bruno Poncet. SUD-Rail dira mercredi s'il "se mobilise" le 22 mars. L'Unsa-Ferroviaire avait pour sa part salué une ministre "plutôt ouverte à la concertation" dans la matinée. Le syndicat, qui a fixé "(ses) limites", décidera jeudi s'il participe à la mobilisation. Quant à la CFDT-Cheminots, qui a d'ores et déjà exclu de se joindre à la "manifestation CGT", elle attendra les arbitrages du gouvernement avant d'initier une éventuelle action.