Le braqueur Redoine Faïd, arrêté la semaine dernière après trois mois de cavale, a commencé lundi à midi une grève de la faim, a appris l'AFP auprès de l'Administration pénitentiaire.
"On marche sur la tête", s’indigne Nicole Belloubet. Dans une lettre envoyée aux magistrats et transmise à la direction de la prison, Redoine Faïd explique que cette grève de la faim vise à contester l'incarcération de sa logeuse et de membres de sa famille, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information du Figaro.
"Redoine Faïd n'a pas à s'opposer au traitement judiciaire donné aux personnes qui l'ont hébergé ou aidé à s'évader. On marche sur la tête", s'est indignée la ministre de la Justice Nicole Belloubet, lors de l'émission Audition publique sur LCP-Public Sénat, avec l'AFP et le Figaro.
Il fait une grève de la faim "pour protester contre le régime qui lui est imposé", a expliqué pour sa part sur BFMTV son avocat, Raphaël Chiche, qui s'est insurgé contre le fait qu'il soit menotté dans tous ses déplacements. "Nous ne pouvons tolérer qu'il soit en face de son avocat, dans une cabine, menotté", a-t-il dit.
Redoine Faïd, qui est incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, l'une des plus sécurisées de France, a entamé cette grève de la faim au moment du déjeuner. Un suivi spécifique a été mis en place, notamment avec un médecin de l'unité sanitaire.
Trois nouveaux complices arrêtés lundi. Le fugitif a été arrêté mercredi dans un appartement de Creil, dans l'Oise, après trois mois de traque policière. Six autres personnes ont été interpellées le même jour, dont son frère et deux neveux, qui ont été placés en détention provisoire. Une femme suspectée d'avoir logé le fugitif au cours de sa cavale a également été incarcérée.
Trois nouveaux complices présumés ont été arrêtés lundi en région parisienne.