Mobiliser. C'est le maître-mot des syndicats, qui comptent bien mettre du monde dans les rues jeudi prochain, pour manifester contre le projet de réforme des retraites voulu par le gouvernement. Car cette première journée sera déterminante pour la suite de l'action. Alors, dans les permanences syndicales, on ressort les drapeaux et les mégaphones, pendant que les sonneries de téléphone ininterrompues retentissent.
C'est ce que constate Christine du syndicat CFDT. Assise derrière son bureau, elle jongle entre ses trois téléphones. Impossible pour cette dernière de répondre à tous les coups de fil. Elle doit rappeler. "La plupart des gens qui nous appellent, le font concernant la mobilisation du 19, pour savoir quand, comment est-ce qu'elle aura lieu", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Des non-syndiqués également de la partie
"Là, depuis ce matin, on a peut-être reçu une trentaine d'appels", souligne Christine. Et surprise pour les employés des grands syndicats : des non-syndiqués souhaitent aussi se joindre au mouvement : "J'ai vu une personne ce matin qui me disait 'J'ai jamais fait de grève'. Elle me disait : 'Mais pour moi, je ne peux pas continuer de travailler avec de telles conditions, de faire deux ans ou trois ans de plus, ce n'est pas possible'" poursuit Christine.
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"Pour nous, en tant que syndicat, c'est extraordinaire d'avoir des gens qui ne sont pas syndiqués, qui s'adressent à un syndicat pour dire au gouvernement : 'On n'est pas d'accord avec vous'", explique Thierry, membre de la CFDT. Dernier point essentiel : que les auteurs des appels téléphoniques viennent à la manifestation ce jeudi.