Une intervention policière a débuté vers 6 heures, vendredi à Rennes, dans une salle communale rebaptisée "Maison du peuple" par des opposants à la loi Travail qui l'occupaient depuis le 1er mai.
Une évacuation progressive. Vers 6h, des policiers ont ouvert à l'aide d'une scie circulaire la barricade métallique installée par les occupants et une trentaine de policiers sont rentrés dans la cour du bâtiment, avait indiqué un témoin sur place. Puis, peu après 06H30, une douzaine d'occupants de ce bâtiment qu'ils avaient rebaptisé "Maison du Peuple", sont montés sur le toit pour tenter d'éviter l'évacuation, tandis que plusieurs dizaines de jeunes, au sol, faisaient face au cordon policier interdisant l'accès à la rue.
Des policiers du Raid sur une grue. Pendant l'opération, un important dispositif policier tenait les manifestants à distance des rues et de la place proches du lieu occupé, tandis que plusieurs policiers du Raid, juchés dans une nacelle suspendue à une grue de chantier, surplombaient la salle et ses occupants toujours sur le toit. Ces derniers communiquaient avec leurs camarades au sol en criant ou à l'aide d'un mégaphone. Enfin, vers 08h30, les gendarmes ont utilisé une grande échelle de pompiers pour déloger les derniers occupants qui se trouvaient sur le toit du bâtiment.
Un lieu symbolique. Rebaptisée "Maison du peuple" par ses occupants, cette salle était devenue le coeur à Rennes de la lutte contre la loi travail. Après une première convention de mise à disposition passée le 4 mai, dans un souci d'apaisement, par la mairie avec les occupants, pour une semaine et sous certaines conditions, la ville de Rennes avait demandé mercredi à ses occupants de l'évacuer, menaçant d'en appeler à l'État si ceux-ci n'obtempéraient pas. Un huissier était passé signifier cette injonction aux occupants jeudi après-midi, après une nouvelle manifestation contre la loi travail.
Selon le journal Ouest-France, une dizaine de personnes auraient été interpellées.