À partir du 1er janvier 2025, une partie des biens immobiliers ne seront plus louables car leur performance énergétique sera jugée trop faible. Il s’agit des biens ayant un DPE classé G. Pour les classés F, ce sera dès 2028. Les copropriétés sont de plus en plus nombreuses à voter des travaux de rénovation. Et certains propriétaires en font les frais : ils sont obligés de vendre leur bien, puisqu’ils n’ont pas les moyens de payer ces sommes. C’est le cas de Jeannine, une octogénaire qu'Europe 1 a rencontrée à Voiron, en Isère.
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"29.000 euros, pour moi c’est beaucoup"
L’appartement de Jeannine est baigné de lumière grâce à de grandes fenêtres dans chaque pièce. Mais aujourd’hui, ces baies vitrées lui causent bien des soucis. En juin dernier, la copropriété de l’immeuble a voté des travaux de rénovation énergétique, obligatoires pour tous les propriétaires. "Ils vont nous refaire tout ça, les balcons, ils vont mettre des volets roulants alors que j'en ai déjà, mais apparemment ça ne va pas donc ils veulent en mettre d'autres", décrit-elle.
Même chose dans les chambres et la cuisine, qui, pour un montant total de 29 000 euros, doivent permettre de faire passer le diagnostic de performance énergétique de la lettre E à la lettre C. Une rénovation impossible à financer pour Jeannine : "29.000 euros, pour moi c’est beaucoup et les banques ne me font plus de crédits, à mon âge, c'est terminé", regrette l'octogénaire.
Alors elle n’a pas eu d’autre choix que de vendre son appartement et à pertes, en déduisant le coût des travaux. La double peine, pour une rénovation qu’elle ne comprend pas tellement. "À l'époque, l'isolation, on n'en parlait pas. Si, cela fera un bel immeuble à regarder", réfléchit-elle. À 82 ans, Jeannine va donc redevenir locataire, après avoir vécu douze ans dans cet appartement.