Réseau de surveillance, prélèvements renforcés... Avant les fêtes, les ostréiculteurs du Bassin d'Arcachon veulent rassurer
Pour éviter la même mésaventure que l'année dernière et les nombreux cas de toxi-infections alimentaires collectives, les ostréiculteurs du bassin d'Arcachon ont grandement renforcé leur processus de surveillance. L'objectif est d'améliorer la purification des huitres en utilisant de l'eau naturelle.
Le dernier Noël n'a pas laissé un très bon souvenir aux ostréiculteurs du bassin d'Arcachon. Des centaines d'huitres avaient été jugées impropres à la consommation en raison d'un norovirus qui provoquait la gastro-entérite et que l'on trouvait dans les eaux usées. Cela avait engendré près de 5 millions d'euros de pertes de chiffre d'affaires et un préjudice d'image considérable. Depuis, tout est revenu à la normale, mais il a fallu du temps pour regagner la confiance des consommateurs et beaucoup d'engagements de la part de la filière ostréicole qui a déployé tout un système de surveillance sanitaire.
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Un coût important
Désormais, les prélèvements sont renforcés et les analyses par un laboratoire indépendant récurrentes. Pas question, comme l'an passé, de découvrir un problème sanitaire et le norovirus après coup. La profession ostréicole a donc mis en place sept points de surveillance et des bassins purificateurs.
"L'objectif, c'est vraiment de mettre en place ce réseau de surveillance de manière à ce que chaque semaine, on puisse donner des informations sur le statut sanitaire de nos productions", a expliqué Olivier Laban, le président du comité régional conchylicole, au micro d'Europe 1.
"Et ce que l'on sait, c'est que par le biais d'une longue purification naturelle, les huîtres vont se purifier naturellement dans nos bassins et en fonction de la charge virale qu'éventuellement nous pourrions retrouver dans le milieu, nous allons purifier plus ou moins longtemps. Parce qu'on sait qu'au bout du bout, au bout de 21 jours, le norovirus s'éteint, il meurt", a-t-il conclu. À noter que ce principe de précaution et ce dispositif de surveillance coûteront pour deux saisons près de 200.000 euros.