Le remboursement du mois de mars pour les abonnés au Vélib' a été voté jeudi lors d'un conseil de Paris, qui a été l'occasion pour l'opposition d'un tir de barrage contre l'exécutif et la maire de Paris Anne Hidalgo. Ce remboursement, déjà en place pour janvier et février, doit être formellement approuvé par le Syndicat d'élus gestionnaire Autolib' Vélib' Métropole. Le solde des usagers qui ne se réabonnent pas pourra également leur être remboursé.
"Gestion catastrophique". Mais le débat, très animé, a été l'occasion pour l'opposition de dénoncer la "gestion catastrophique" par l'exécutif parisien du changement de l'opérateur du service, passé au 1er janvier de JCDecaux au consortium Smovengo, a indiqué Maud Gatel (UDI-MoDem). "Il est temps d'arrêter l'amateurisme et de prendre vos responsabilités", a lancé l'élue parisienne alors que le président du groupe Eric Azière assurait que ce "fiasco serait rappelé à la maire de Paris lors des prochaines municipales". Anne Hidalgo "a réussi le tour de force d'affaiblir ce symbole parisien", a ajouté Julie Boillot (LR) en fustigeant le "déni de réalité, les approximations, les louvoiements et les petites lâchetés" dans la gestion du dossier.
Velib' est "convalescent". En pointant du doigt un "fiasco technique total", Jérôme Dubus (PPCI, pro-Macron, ex-LR) a dénoncé la Ville "qui se cache" derrière le Syndicat alors que, majoritaire en voix, "elle y fait la pluie et le beau temps". "Arrêtez de vous passer la patate chaude", a-t-il lancé, en incluant Smovengo qui se déclare "responsable de rien, c'est la faute à pas de chance, à JCDecaux, à la neige...", a-t-il ironisé. L'adjoint EELV aux Transports Christophe Najdovski a affirmé que Vélib' "est aujourd'hui convalescent, même si le compte n'y est toujours pas", avec trois mois de retard et 450 stations ouvertes, soit "moins de la moitié" des prévisions.