Une coupure de courant provoquée par des manifestants contre la réforme des retraites a privé mardi d'électricité la gare de Bordeaux et 22.000 foyers du centre-ville, a-t-on appris auprès de la SNCF et du gestionnaire de réseau RTE. À la mi-journée, les manifestants ont occupé un local RTE, interrompant l'alimentation de la gare et du quartier alentour, a précisé la SNCF. Les voies et la circulation des trains n'ont pas été affectées.
"Mise en sobriété énergétique de la gare Saint-Jean"
La CGT Energie a revendiqué auprès de l'AFP la "mise en sobriété énergétique de la gare Saint-Jean, ainsi qu'une partie du quartier" dans le cadre d'une "action interprofessionnelle". La coupure a duré environ deux heures avant un rétablissement progressif du courant. A 13h20, tous les foyers étaient réalimentés, a précisé RTE, qui a présenté ses excuses aux usagers pour la "gêne occasionnée". "Nous condamnerons fermement ces actions qui vont à l'encontre de nos missions de service public et nous déposerons plainte auprès des autorités compétentes", a déclaré à l'AFP une porte-parole de RTE.
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Les grévistes du secteur multiplient depuis le début du conflit les coupures électriques, contre les permanences parlementaires -jusqu'à celle du président du Sénat Gérard Larcher- ou les domiciles de responsables politiques, mais aussi à plus large échelle. Récemment, 43.000 foyers ont été temporairement privés de courant dans le Var ou encore 32.000 dans les Ardennes. Le 23 mars, en marge d'une journée de mobilisation nationale, une coupure de courant avait déjà concerné jusqu'à 8.000 clients dans le centre-ville de Bordeaux, selon le distributeur d'électricité Enedis.