"Une lutte sans faille" contre les bandes. Le nouveau ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé une "remise à plat" du plan d'action contre la violence dans les quartiers, après les drames de ces dernières semaines, et notamment la mort mercredi d'un garçon de 16 ans dans une rixe dans le 20e arrondissement de Paris.
Dans la rue, tard le soir. Parmi les priorités du ministre, figure une nouvelle cartographie "cage d'escalier par cage d'escalier" des territoires les plus sensibles. En déplacement jeudi Place des Fêtes, dans l'est parisien, le locataire de la place Beauvau a estimé qu'il y avait un problème à voir des adolescents traîner dehors tard le soir. "La place des jeunes est à l'école, au collège, au lycée. Elle n'est pas dans la rue à 2 heures du matin. Elle n'est pas de vivre ces scènes de violences terribles qui, hélas, se banalisent", a-t-il déclaré.
>> De 5h à 7h, c’est “Debout les copains” avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici
Des mères "dépassées". Des propos qui ne tiennent pas compte de la réalité des vies de famille dans les quartiers en difficulté, a aussitôt réagi Sadio Mbaye, la présidente de l'association "Les mères en place". "Vous pensez que l'on peut enfermer un enfant, à 17 ou 18 ans ? Moi j'ai des enfants, je sais que c'est impossible".
Venue à la rencontre de Christophe Castaner jeudi, cette associative n'a pas pu s'entretenir avec le ministre. "Même pour aller au cinéma, les jeunes se font attaquer quand il y a des conflits entre quartiers", déplore-t-elle. "Je suis en colère, fâchée, au bout du rouleau. Nous, les mamans, on ne sait pas quoi faire, on est dépassées".