Salon de l'Agriculture 2025 : ce qu'il faut retenir du premier jour et de la visite d'Emmanuel Macron
Ce samedi matin s'ouvrait les portes de la 61ᵉ édition du Salon de l'Agriculture. Cette première journée s'est bien déroulée : pas de débordements comme en 2024 et des exposants ravis d'accueillir les visiteurs. Mais beaucoup s'agacent déjà des visites des politiques qui vont se succéder, notamment celle d'Emmanuel Macron, présent au Salon pour son inauguration.
La 61ᵉ édition du Salon de l'Agriculture a enfin ouvert ses portes ce samedi. L'occasion pour le président de la République, Emmanuel Macron, d'inaugurer cette grande fête de l'agriculture. Une visite qui n'a pas fait l'unanimité auprès des éleveurs.
"Le président nous a plutôt empêché de travailler"
600.000 personnes sont attendues à la Porte de Versailles pendant neuf jours. En 2024, le salon avait connu une baisse de fréquentation de 2%, notamment dû aux incidents qui avaient émaillé l'édition dès le premier jour avec la visite et l'inauguration d'Emmanuel Macron. Pour renforcer la sécurité cette année et éviter de reproduire les faits survenus pendant la visite du chef de l'État, un commissariat mobile a été créé.
Cette fois-ci, le président de la République a été mieux accueilli et pas de débordements à déplorer. Dimanche, ce sera au tour du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, d'entrer à l'exposition située porte de Versailles. Tout au long de la semaine, les politiques vont se succéder.
Une première journée qui s'est bien déroulée dans l'ensemble pour les exposants. Cependant, certains s'agacent déjà du défilé des politiques. Une partie d'entre eux n'ont pas pu ouvrir leur stand.
"Le président nous a plutôt empêché de travailler ce samedi matin parce que notre stand était fermé au public, dans le périmètre de sécurité", explique Hervé, exposant au salon depuis plus de dix ans. "Donc bon, on a pris notre mal en patience, on commence à être rompus à l'exercice. C'était un peu moins sportif que l'année dernière quand même", conclut-il.
Ils ne s'attendaient à rien, mais sont malgré tout déçus
Les éleveurs n'attendent rien des visites de personnalités politiques, mais ont tout de même peur d'être déçus. "C'est quelque part se montrer, faire bonne figure, tout ça, c'est bien, mais il y en a marre de toutes ces promesses et de ce charivari politique où on discute. Il faudrait peut-être penser un peu aux gens plutôt que de penser à eux", assure Claude, propriétaire d'un élevage laitier dans les Ardennes.
Ils ont surtout l'impression de ne pas être écoutés : "Ils nous promettent des choses et ils n'arrivent pas à les tenir, je ne sais pas si c'est parce que ce sont eux. Ils sont tous seuls dans leurs trucs, sûrement, je ne sais pas. Ils ne se rendent pas compte. Je pense qu'ils sont déconnectés", affirme Quentin, éleveur dans l'Ain.
Cette année, les éleveurs semblent résignés et ne veulent pas parler politique. Tous confient au micro d'Europe 1 qu'ils sont plutôt là pour partager avec les visiteurs et simplement participer à cette grande fête de l'agriculture.