«On se reconnaît dans certaines catastrophes» : dans le dernier trimestre de l'année, les dons d'argent explosent
Après le cyclone Chido, les Français sont d'humeur à la générosité. Il faut dire que le mois de décembre est un mois particulièrement favorable à ce phénomène.
Près de trois semaines après le passage du cyclone Chido à Mayotte, les associations continuent de récolter des dons pour apporter du soutien aux sinistrés. Entre premiers secours et nécessité de nourrir les populations, les besoins sont très importants sur place.
Dans ce contexte, les Français, émus par la situation, font preuve d’une grande générosité. Ce lundi, la Croix-Rouge parlait de 5 millions d'euros récoltés. Alors comment expliquer cet "élan de solidarité hors norme" dont évoque la Fondation de France ?
"C'est un don d'émotion, le don d'urgence"
23 millions d'euros : c'est la somme qu'annonce avoir déjà récolté la Fondation de France pour venir en aide aux sinistrés. Une solidarité qui ne surprend pas Laurence Lepetit. C'est la période qui veut cela, explique la déléguée générale de France Générosités.
"Le dernier trimestre, octobre, novembre, décembre, représente 40 % des dons qui sont faits chaque année et le mois de décembre est un mois particulièrement généreux puisqu'il représente 23 % de la collecte", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Mais ce n'est pas qu'une question de période. La solidarité est également plus importante lorsqu'il s'agit d'une situation d'urgence.
"C'est un don d'émotion, le don d'urgence. On se reconnaît dans certaines catastrophes et ce sont des donateurs qui donnent pour certains uniquement pour ces causes particulières. Donc effectivement, quand la cause vous touche et vous touche de manière très intime, elle génère une croissance de la générosité", détaille Laurence Lepetit.
Des situations d'urgence qui se sont multipliées ces dernières années. Ainsi, le nombre de foyers donateurs augmente. D'après le dernier baromètre de France Générosités, publié mi-décembre, il a bondi de 11 % entre 2019 et 2022.