Le procès des attentats du 13-Novembre se poursuit. La journée du vendredi 17 septembre était consacrée à la description des scènes de crime au Bataclan, où 90 personnes sont mortes par balles. Une audience particulièrement éprouvante pour les rescapés qui ont tenu à être présents, comme Sébastien. Sorti vivant du Bataclan, il tenait à être présent pour se remémorer les faits. Il témoigne au micro de Gwladys Laffitte pour Europe 1.
"J'ai passé la nuit du 13 novembre à fuir les balles"
"Je suis venu pour entendre les faits, rien que les faits. J'ai l'impression de ne plus trop avoir de souvenirs", confie-t-il. "J'ai passé la nuit du 13-Novembre à fuir, à essayer d'être hors d'atteinte des balles. Je crois que j'ai bien fait d'agir comme ça ce soir-là parce que je viens de découvrir que la partie dans laquelle j'étais, la fausse droite, a été celle où il y a eu le plus d'amoncellement de corps, où il y a eu les mutilations les plus importantes".
Un "travail de mémoire"
Sébastien, un des derniers survivants sur place, a été pris en otage pendant plus de deux heures par le commando de djihadistes. "J'ai échappé plusieurs fois à la mort", se souvient-il au micro de Gwladys Laffitte. " C'est pour ça que je voulais quand même revenir et entendre réellement ce qui s'était passé dans la salle, quand j'étais otage. J'avais besoin d'avoir une vision précise de ce à quoi j'ai réchappé". Sébastien ne regrette donc pas d'avoir assisté à l'audience : "Le plus dur a été de sortir de là-bas et une fois qu'on est vivant, on ne peut pas dire que ça soit dur d'assister à une reconstitution. Au contraire, c'est un travail de mémoire, et c'est à ça que sert le procès".