Bataclan 1:24
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Gwladys Laffitte, édité par Solène Delinger , modifié à
La nuit du 13 novembre, Sébastien était dans la fosse du Bataclan pour assister au concert des Eagles of Death Metal. Pris en otage par les djihadistes pendant plus de deux heures, il s'en est sorti indemne physiquement. Près de six ans après les attentats, le procès du 13-Novembre lui permet de remettre de l'ordre dans ses souvenirs. Témoignage au micro de Gwladys Laffitte pour Europe 1. 
TÉMOIGNAGE

Le procès des attentats du 13-Novembre se poursuit. La journée du vendredi 17 septembre était consacrée à la description des scènes de crime au Bataclan, où 90 personnes sont mortes par balles. Une audience particulièrement éprouvante pour les rescapés qui ont tenu à être présents, comme Sébastien. Sorti vivant du Bataclan, il tenait à être présent pour se remémorer les  faits. Il témoigne au micro de Gwladys Laffitte pour Europe 1. 

"J'ai passé la nuit du 13 novembre à fuir les balles"

"Je suis venu pour entendre les faits, rien que les faits. J'ai l'impression de ne plus trop avoir de souvenirs", confie-t-il. "J'ai passé la nuit du 13-Novembre à fuir, à essayer d'être hors d'atteinte des balles. Je crois que j'ai bien fait d'agir comme ça ce soir-là parce que je viens de découvrir que la partie dans laquelle j'étais, la fausse droite, a été celle où il y a eu le plus d'amoncellement de corps, où il y a eu les mutilations les plus importantes".

Un "travail de mémoire"

Sébastien, un des derniers survivants sur place, a été pris en otage pendant plus de deux heures par le commando de djihadistes. "J'ai échappé plusieurs fois à la mort", se souvient-il au micro de Gwladys Laffitte. " C'est pour ça que je voulais quand même revenir et entendre réellement ce qui s'était passé dans la salle, quand j'étais otage. J'avais besoin d'avoir une vision précise de ce à quoi j'ai réchappé". Sébastien ne regrette donc pas d'avoir assisté à l'audience : "Le plus dur a été de sortir de là-bas et une fois qu'on est vivant, on ne peut pas dire que ça soit dur d'assister à une reconstitution. Au contraire, c'est un travail de mémoire, et c'est à ça que sert le procès".