Le ministre des Transports Clément Beaune a annoncé mercredi un renforcement de 20% des effectifs des agents de sécurité à la SNCF, cinq jours après l'activation du niveau urgence attentat du plan Vigipirate, le plus élevé de ce dispositif. "Nous allons augmenter de 2.800 à 3.300 le nombre des agents de sécurité de la SNCF d'ici l'été 2024 et dès maintenant", soit une augmentation "de 20% d'effectifs supplémentaires", a déclaré Clément Beaune lors d'un déplacement en gare du Nord, à Paris. "Un plan de renforcement des effectifs est également prévu à la RATP", tout comme dans les grands aéroports, a ajouté le ministre, sans plus de précisions.
Parmi les autres mesures, le gouvernement va renforcer "la fréquence" et "la présence des patrouilles". "Il faut une sécurité qui soit visible, qui soit rassurante pour les usagers des transports (...) et qui soit dissuasive pour tous les délinquants", a insisté Clément Beaune. Des messages d'alertes, par affichage ou sonores, seront également plus visibles et fréquents dans les gares et les aéroports pour signaler notamment les bagages abandonnés, qui feront l'objet d'une intervention "plus rapide" et "systématique" par des équipes cynophiles.
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"Présence, visibilité et effectifs"
À la SNCF, les "effectifs d'équipes de détection et de protection" augmenteront progressivement "de près de 50% d'ici l'été prochain", a indiqué le ministre des Transports, après avoir échangé avec des agents de la sûreté ferroviaire de l'opérateur. Alors que l'un d'eux lui a demandé "plus de pouvoir d'intervention" pour les agents, Clément Beaune a expliqué que "cela (nécessitait) quelques changements du règlement ou de la loi". Mais "c'est une discussion qui doit être ouverte", a estimé Clément Beaune.
"À court terme", a-t-il dit, "ce qui protège le mieux les Français dans les transports, ce qui rassure le mieux nos concitoyens, c'est de la présence, c'est de la visibilité et c'est des effectifs" supplémentaires. La Première ministre Elisabeth Borne a activé vendredi soir le niveau urgence attentat du dispositif Vigipirate, le plus élevé à la suite de l'assassinat de Dominique Bernard, professeur de français dans un lycée d'Arras, poignardé par un ancien élève qui s'est revendiqué de l'organisation État islamique (EI).