C'est un sommet d'une ampleur sans précédent qui s'ouvre vendredi à l'Hôtel de ville de Paris en marge de la COP21. Plus de 1.000 élus locaux et maires des plus grandes villes du monde - telles que Los Angeles, Madrid ou Rio de Janeiro -mais aussi François Hollande ou des invités comme Arnold Schwarzenegger, ex-gouverneur de Californie, se retrouvent autour d'Anne Hidalgo et de l'ancien maire de New York, Michael Bloomberg. Ensemble, ils représentent près de 600 millions de personnes. Et entendent bien se mettre d'accord sur un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau des villes pour les années à venir. En comparaison, la Conférence de Copenhague de 2009 sur le climat n'avait réuni qu'une centaine d'élus.
Sécurité à son paroxysme.La sécurité est donc poussée à son maximum et a nécessité six mois d'organisation. Toutes les rues autour de l'Hôtel de Ville sont bouclées par la police. Devant les barrières, les agents de sécurité de la mairie, trois fois plus nombreux qu'à l'habitude - 60 au lieu de 20 - inspectent les sacs. "Je n'ai jamais vu un événement aussi important à l'Hôtel de Ville", explique Thierry Nicolazo, représentant CFDT des agents de sécurité. "On travaille à flux tendus. Les équipes sont réquisitionnées sur toute la journée. Beaucoup plus de consignes sont passées. C'est vrai que 1.000 personnes, avec des VIP connus internationalement, forcément ça va créer une certaine tension. Mais bon, c'est notre travail, on y est préparés", assure-t-il.
"Comme dans un aéroport". A l'intérieur de l'Hôtel de Ville, les agents sont accompagnés de policiers en civil. Entre les deux salles de discours, les salles de presse ou de traduction, on ne circule qu'avec des badges, en passant des portiques de sécurité. Certains employés de la mairie ont même été invités à rester chez eux pour ne pas encombrer le dispositif. "Toutes les réunions ou les commissions qui se tiennent d'habitude ne se tiendront pas. On a conçu l'accès à l'Hôtel de ville exactement comme dans un aéroport. C'était un choix, après les attaques du 13 novembre, de maintenir cet événement, mais nous devons le faire dans des conditions de sécurité parfaites", estime Patrick Klugman adjoint à la maire de Paris chargé de l'organisation.
La matinée sera consacrée aux réunions des réseaux de villes. L'après-midi, une réunion plénière est prévue pour aboutir à un texte d'engagements concrets pour réduire les émissions de CO2. Il faudra aussi gérer les déplacements et les repas, dans un lieu encore tenu secret. Pour la logistique, la ville de Paris a fait appel à des prestataires privés. Aucune communication sur le coût de l’événement n'a été faite.