Les mauvais chiffres de la sécurité routière interpellent. L'augmentation de 19,2% du nombre de tués sur les routes en juillet, par rapport à l'an dernier, a poussé le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve à lancer "appel solennel à la responsabilité". Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, a lui plaidé pour davantage de prévention aux dangers de la route, vendredi matin sur Europe 1. "La sanction ne suffit pas, l'éducation est fondamentale", a-t-il estimé.
De la prévention dès le lycée. "A compter du mois de septembre pour les entrants au lycée il y aura un module de 3h sur le comportement routier, pas sur le code. Le problème de l'alcool, de la drogue, de la politesse au volant seront abordés. Il faudrait faire des formations aux seniors également ", a détaillé Emmanuel Barbe. Un avis qui va dans le sens des mesures annoncées par Bernard Cazeneuve. Le ministre de l'Intérieur a indiqué que, si "le volet répressif sera renforcé", la prévention sera "un axe majeur".
"Il faut surprendre". Ces dernières années, de nombreuses campagnes chocs ont tenté de sensibiliser les automobilistes. Alors, faut-il les multiplier pour lutter contre l'augmentation du nombre de morts sur les routes ? "Il faut alterner, un peu surprendre. En revanche, la sécurité routière a fait beaucoup de campagnes sur les victimes. Chaque accident de la route fait beaucoup plus de victimes que ceux qui sont dans la voiture, comme les parents, les proches. Toute la chaîne de victimes doit être intégrée", conclut le délégué interministériel à la Sécurité routière.