"Ça a tremblé, ça a été rapide, une poignée de secondes", comme l'explique au micro d'Europe 1 Aurélie, habitante de la région de Montélimar qui a été frappée lundi matin par un fort séisme de magnitude 5,4. "Chez nous, rien n'est tombé, mais j'ai eu des amies qui ont eu plein de choses cassées chez elles. Et chez mes parents, les chaises et la table ont bougé", a-t-elle encore témoigné sur notre antenne. Tous les habitants de la région n'ont cependant pas eu cette chance. S'il n'y a pas de dégâts majeurs, comme l'ont indiqué les autorités locales, on dénombre quatre blessés, dont un grave. Et plusieurs bâtiments ont été endommagés, particulièrement au Teil, commune située dans la périphérie de Montélimar.
Invité de Nathalie Lévy dans Votre grand journal du soir, le sismologue et physicien à l'Institut du Globe de Strasbourg Mustapha Meghraoui a rappelé quelques consignes de base suite à cet événement rare. "Les bâtiments endommagés, il faut les éviter. Parce que s'il y a une réplique qui atteint 3,5 à 4,5, elle peut endommager encore plus les bâtiments qui sont déjà fragilisés", a-t-il expliqué, soulignant toutefois qu'il était "peu probable qu'il y ait une réplique d'une magnitude qui va dépasser 4,5".
"Vérifications en cours sur les sites nucléaires"
A Montélimar, une personne a été grièvement blessée après la chute d'un échafaudage. Elle a été transportée en urgence absolue à l'hôpital, a indiqué la préfecture de la Drôme. Le séisme a été ressentie dans une vaste zone du sud de la France, dans la Drôme et en Ardèche, donc, mais aussi à Lyon au nord et jusqu'à Montpellier et Marseille au sud.
Ce séisme n'a en revanche provoqué "aucun dommage apparent" sur les sites nucléaires de la région. Mais EDF doit encore calculer l'impact exact du tremblement de terre, a indiqué l'Agence de sûreté nucléaire (ASN). "Il y a des vérifications en cours (et) nous avons demandé à EDF pour ses deux centrales nucléaires, conformément aux procédures, de vérifier que les réacteurs ne doivent pas être arrêtés afin de mener des vérifications plus poussées", a indiqué le directeur des centrales nucléaires à l'ASN, Rémy Catteau.