Le gouvernement va mener la "transformation" de la SNCF "jusqu'au bout, avec calme et avec une grande détermination", en dépit du mouvement social, a déclaré mercredi le porte-parole Benjamin Griveaux à l'issue du Conseil des ministres. Emmanuel Macron a demandé aux ministres de "continuer à expliquer calmement et posément" cette réforme et à "ne jamais stigmatiser personne", a ajouté le porte-parole du gouvernement.
"On ne lâche rien". "Cette mobilisation ne doit pas empêcher le gouvernement d'avancer et de conduire les transformations pour lesquelles nous avons été élus il y a un peu moins d'un an", a recommandé le président à ses ministres. "On ne lâche rien", mais "nous ne sommes pas dans une logique guerrière, pour savoir qui gagne et qui perd", avait indiqué dans la matinée l'entourage du président. "Il y a beaucoup de grain à moudre dans les dizaines de réunions de concertation prévues" entre la ministre Elisabeth Borne et les syndicats, selon la même source.
"Chacun est dans son rôle, le président fixe le cap, le Premier ministre met en oeuvre les réformes avec le gouvernement", souligne l'Elysée pour justifier le fait que le président de la République ne se soit pas exprimé en public sur le conflit. La participation à la grève était en baisse mercredi avec un taux de grévistes établi à 29,7% "en milieu de matinée", après 33,9% la veille, a annoncé la direction dans un communiqué.
Macron reconnaît les "demandes légitimes" des personnels des hôpitaux et Ehpad. En conseil des ministres, le président de la République s'est également exprimé sur deux autres sujets de conflit. D'abord sur la situation dans certaines universités : il a invité ses ministres "au calme et au discernement et à ne pas se laisser détourner de l'objectif" de la réforme sur l'accès à l'université, qui est de "donner les moyens de réussir à chaque étudiant". Il a aussi évoqué les personnels des hôpitaux et des Ehpad, des "métiers difficiles", et reconnu "dans les mois qui viennent, le besoin d'apporter des réponses adaptées à des demandes qui sont parfois légitimes", a noté le porte-parole du gouvernement.