Le "nouveau pacte social" qui "concernera tous les cheminots" annoncé par Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, ne plaît pas aux syndicats de cheminots. "C'est un pacte antisocial", s'exclame Laurent Brun, secrétaire général de la CGT, au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1.
"On nous avait promis le maintien des droits des cheminots actuellement dans l'entreprise." Alors que des négociations doivent s'ouvrir pour définir le statut des futurs cheminots, Guillaume Pepy estime qu'il "ne peut pas y avoir de SNCF à deux vitesses, avec les statutaires, d'un côté, et les nouveaux salariés, de l'autre".
"On nous avait promis le maintien des droits des cheminots qui sont actuellement dans l'entreprise", s'insurge Laurent Brun. Le patron de la SNCF a toutefois assuré que "les garanties fondamentales du statut sur l'emploi, le droit syndical ou encore le régime de retraite seront préservées".
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Guillaume Pepy "va casser le droit des cheminots mais aussi le droit des usagers". "Le statut, ce ne sont pas que ces trois éléments-là. Il y a beaucoup d'autres éléments, notamment sur les déroulements de carrière, l'égalité de traitement, les congés, les temps de repos, etc. Et nous voyons que tout cela n'est pas garanti", répond Laurent Brun.
Selon lui, Guillaume Pepy "va casser le droit des cheminots mais aussi le droit des usagers". Laurent Brun évoque notamment des fermetures de points de vente et de gares : "Guillaume Pepy se fixe l'objectif d'accroître le résultat financier. C'est lié à la suppression d'emplois. Pour supprimer des emplois, il va falloir casser des droits sociaux, mais il faut aussi supprimer les services rendus aux usagers."