Une bonne nouvelle pour les voyageurs, un peu tardive. La CGT-Cheminots et SUD-Rail ont décidé, hier, de lever leurs appels à faire grève sur l'axe TGV Sud-Est. Des primes de 600 euros pour les conducteurs et 300 euros pour les contrôleurs ont notamment été négociées. Mais la décision arrive trop tard, le trafic devrait rester très perturbé en France avec un train sur deux en circulation aujourd'hui selon la SNCF.
Cela qui risque de compliquer la tâche des étudiants qui vont devoir redoubler d'efforts pour aller en cours et surtout pour passer des examens. "Les trains que je prends d'habitude chaque matin, qui sont toutes les 30 minutes, ont tous été supprimés et ça rallonge énormément mon trajet", explique Florence, 20 ans.
Galère avant les partiels
"Je vais devoir aller dans une ville à dix minutes de chez moi, prendre un bus, prendre un RER...", détaille-t-elle. "Comme c'est la dernière semaine [avant les vacances], je pense que pas mal d'étudiants sont en partiel. Ça nous met dans une belle galère, surtout qu'on n'a pas forcément tous le permis." Au-delà de l'agacement, l'étudiante est aussi "vachement stressée" car elle a "très peur d'arriver une heure en retard à mon examen, même en ayant une marge". Surtout qu'avec les grèves, Florence a peur que "les trains soient bondés que je puisse même pas rentrer dans le train".
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L'annonce de la fin de la grève a pourtant été un grand soulagement pour beaucoup de vacanciers. Mais la levée tardive de la grève complique la vie de vacanciers qui voulaient partir juste avant le week-end. "J'ai payé mon billet aller-retour, et je viens de m'apercevoir qu'il vient d'être supprimé. J'ai tout simplement voulu échanger, et on me demande de payer 18 euros de frais supplémentaires", explique Enéa, 17 ans, qui devait partir de Lille pour rejoindre son copain à Paris pour les fêtes.
"C'est la goutte de trop"
En colère, la jeune fille va devoir se réorganiser. "Je trouve ça inadmissible parce que nous, on n'a rien demandé. Pour une fois qu'on prend le billet à l'avance pour les fêtes de Noël, [les cheminots] nous font ça." Rappelant une "année compliquée" en raison du Covid-19, Enéa déplore que "même les fêtes de Noël on nous les gâche, c'est la goutte de trop" pour elle. Et d'affirmer que "c'est juste pour faire chier le monde, c'est chaque année, on dirait que c'est une tradition". La jeune femme n'a "qu'une envie" : que la concurrence sur le ferroviaire arrive, pour avoir "des solutions parce qu'ils nous bloquent" en cas de grève.