Une "cagnotte" de soutien aux cheminots en grève, lancée le 23 mars par une trentaine d'écrivains, réalisateurs ou encore universitaires, avait franchi la barre des 187.000 euros, mercredi en milieu de journée.
"Tout l'argent déposé sur la cagnotte ira directement, sans intermédiaires, aux fédérations de cheminots", hors frais de transfert, a indiqué récemment le sociologue Jean-Marc Salmon, à l'origine du projet, sur la page Leetchi dédiée à la cagnotte. À 15h30 mercredi, le site affichait une somme de 200.390 euros collectés, avec près de 5.900 contributeurs. À titre de comparaison, la "caisse de grève" lancée par SUD-rail (3e syndicat à la SNCF) contenait près de 17.600 euros à la même heure, avec environ 420 participants.
Les cheminots "défendent un de nos biens communs". "Nous avons de la sympathie pour les cheminots grévistes", ont écrit en mars, sur un blog de Mediapart, les fondateurs de la cagnotte, parmi lesquels figurent les écrivains Laurent Binet, Didier Daeninckx et Annie Ernaux, les philosophes Bernard Stiegler et Étienne Balibar, ou encore le réalisateur Robert Guédiguian. "Ils défendent un de nos biens communs, une entreprise de service public que le gouvernement cherche à transformer en 'société anonyme'", ont-ils écrit, en soulignant que "les journées de grève coûtent et que pour le succès de leurs revendications, il importe que le mouvement puisse durer".