Le Signal va vivre ses dernières semaines. Dépouillé de ses fenêtres vides, l'immeuble est désamianté, nu. Une énorme pelle de chantier trône à ses côtés, prête à l'action. Le Signal va bel et bien disparaître. Habitant à Soulac-sur-Mer, Didier est venu assister au lancement de cette destruction. "Il est seul là, sur le bord de la plage. Il n'a pas à être là, c'est une verrue. Cela va nous rendre un coin vierge avec des dunes", décrit-il poétiquement.
La destruction de l'immeuble a débuté.
Crédits : Stéphane Place/Europe 1
Une perte pour les propriétaires évacués
Mais cette destruction est un moment douloureux pour d'autres, comme Danielle, qui possédait l'un des 78 appartements et qui estime que l'on n'aurait surtout pas dû autoriser la construction de cet immeuble. "Depuis qu'on a été évacué, tout ce qu'on a pu lire, c'était : le Signal, l'emblème du réchauffement climatique. Non, c'est l'erreur humaine ! Et ça ne devrait pas se reproduire. Parce que lorsque l'on donne des autorisations de construire, on s'inquiète de l'historique", s'agace-t-elle.
"Moi, j'ai vraiment la rage. On a eu 70 % de la valeur des appartements évalués en 2012. Mais bon, il fallait tourner la page. L'appartement, il faisait 70 mètres carrés et on a été indemnisé 129.000 euros. Si vous me trouvez un appartement avec vue sur mer, 70 mètres carrés avec 129.000 euros, je l'achète !", ajoute l'habitante, déçue. Symbole de l'érosion côtière, le Signal sera complètement rasé dans les trois semaines à venir en principe.
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a donné le premier coup de pelle.
Crédits : Stéphane Place/Europe 1