Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris pour faux et escroquerie après des dysfonctionnements constatés dans le contrôle du stationnement payant dans la capitale, a indiqué mercredi une source judiciaire, confirmant une information du Parisien. Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance astucieuse, a précisé cette source.
Début mars, la Ville de Paris avait indiqué avoir rappelé à l'ordre Streeteo, filiale du groupe Indigo (ex-Vinci Park), dont des agents sont soupçonnés d'avoir effectué des milliers de contrôles de stationnement fictifs. Elle avait aussi annoncé que des contraventions de stationnement illégalement infligées par cette même société seraient annulées. Streeteo avait réagi dans un communiqué en expliquant "avoir identifié des pratiques internes inappropriées, y compris de la part de certains managers, menées évidemment à son insu", sans plus de précisions.
25.000 contrôles par jour dans la capitale. Dans le cadre de la réforme permise par la loi sur les métropoles, qui a municipalisé à partir du 1er janvier 2018 la gestion du stationnement, l'exécutif parisien avait décidé de confier au privé la gestion des parcmètres et des amendes. Deux lots ont été remportés par Streeteo et un lot par Urbis Park, à charge pour eux d'effectuer 25.000 contrôles par lot et par jour, sur les 140.000 parcmètres que compte Paris.