Suicide de Lucas : les quatre mineurs poursuivis pour harcèlement relaxés
La Cour d'appel de Nancy a relaxé lundi les quatre élèves poursuivis pour des faits de "harcèlement ayant entraîné le suicide" du jeune Lucas, collégien de 13 ans, retrouvé mort en janvier dans les Vosges.
"Les quatre mineurs ont été relaxés", ont indiqué à l'AFP les avocats de deux d'entre eux, Mes Emmanuelle Larrière et Sébastien Bonnet, espérant ainsi clore un dossier qui avait suscité une forte émotion, jusqu'au sein du gouvernement.
La Cour, dans sa décision consultée par l'AFP, a relevé le caractère "odieux" de propos qui avaient été tenus par les prévenus "entre le 1er septembre 2022 et début octobre 2022", mais elle souligne "l'absence d'effet démontré" de ces propos "sur la santé mentale de Lucas". Elle pointe l'absence de "lien de causalité" avec le suicide du collégien, survenu plusieurs semaines plus tard, le 7 janvier 2023.
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Absence d'éléments pour caractériser le harcèlement
"Nous étions sur un débat purement juridique : il y a absence d'éléments qui caractériseraient le harcèlement. C'est une infraction spécifique qui répond à un certain nombre de conditions, il y avait donc pour nous un défaut de qualification de l'infraction, ce que nous avons soutenu depuis le début", a indiqué Me Emmanuelle Larrière.
Emmanuelle Larrière, Sébastien Bonnet et les deux autres avocats de la défense, Adeline Marchetti et Béatrice Founès, avaient fait appel de la décision rendue par le Tribunal pour enfant d'Epinal le 5 juin.
En première instance, le tribunal avait reconnu les quatre mineurs coupables de harcèlement, sans retenir néanmoins le lien de causalité entre ces faits et le suicide de Lucas.