Début octobre, 500 personnes avaient défilé dans les rues d'Herblay, en région parisienne, en souvenir d'Evaëlle, collégienne de 11 ans, victime de harcèlement en classe et qui avait mis fin à ses jours. Plus d'un mois plus tard, l'enquête progresse et l'une de ses enseignantes, directement visée par la plainte déposée par ses parents, a été entendue sous le régime de la garde à vue il y a une dizaine de jours.
La professeure de français, dont on ignore si elle a été mise en examen, est désignée par les parents comme étant en partie responsable du suicide de leur fille. "Nos paroles ont vraiment été entendues à leur juste valeur, la police a fait un travail formidable", estime auprès d'Europe 1 la mère de l'adolescente.
Pas de mesures conservatoires au collège
"Et maintenant, ce qu'on aimerait bien, c'est que l'Éducation nationale réagisse", ajoute-t-elle, en appelant à l'établissement dans lequel était scolarisé sa fille. "Il n'y a rien de leur part. La prof n'a fait l'objet d'aucunes mesure conservatoire, et tout ce petit monde est dans le collège en toute impunité. Nous avons rendez-vous avec mon mari le 25 novembre avec l'inspecteur académique du Val d'Oise. J'espère qu'à un moment donné ils vont prendre une mesure conservatoire. Cette inertie est horrible."
Le parquet de Pontoise a ouvert une information judiciaire pour deux chefs : homicide involontaire contre X, mais aussi harcèlement sur mineur de 15 ans, cette fois nommément contre cette enseignante.