La mère de Lucas, jeune collégien qui s'est suicidé en janvier, s'est confiée lors d'une conférence de presse, en amont d'une marche blanche. 0:53
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Mélina Facchin et Tatiana Geiselmann , modifié à
Pour rendre un dernier hommage à Lucas, collégien qui s'est suicidé après avoir été victime, selon ses proches, de harcèlement scolaire et d'homophobie, sa famille organise une marche blanche ce dimanche. "Je ne veux pas qu'on l'oublie, c'est notre manière à nous de le maintenir en vie", a confié sa mère au micro d'Europe 1.
TÉMOIGNAGE

En cette journée nationale de prévention du suicide, la famille de Lucas organise une marche blanche pour rendre un dernier hommage au collégien, qui s'est suicidé en janvier dernier après avoir été harcelé. La marche blanche aura lieu ce dimanche à 14 heures, à Épinal, dans les Vosges. Une manière pour ses proches d'honorer sa mémoire. La famille a cependant spécifié qu'elle ne souhaitait pas qu'il y ait de symboles LGBT+ durant la marche afin d'éviter toute récupération politique. Seule consigne : être habillé en blanc ou porter des vêtements de couleur claire. 

"Aujourd'hui, c'est surprenant qu'on n'arrive pas encore à gérer ce genre d'affaires. On a tous connu des situations comme ça. Quand on était enfant, il y avait toujours des souffre-douleurs dans les classes. Mais maintenant, ça peut prendre des ampleurs comme ça qui sont dramatiques", s'étonne Laurent, un habitant d'Épinal venu pour la marche.

Quatre adolescents prochainement jugés

"C'est pour lui rendre le plus beau des hommages parce que c'était un super petit garçon. Il vit à travers cet hommage, il vit à travers nous. Je ne veux pas qu'on l'oublie, c'est notre manière à nous de le maintenir en vie", confie la mère du collégien. "Ça fait trois semaines et on réalise toujours pas. Je suis désolée car je n'ai pas pu le sauver", ajoute-t-elle.

Une enquête est toujours en cours pour déterminer si son suicide est lié au harcèlement qu'il subissait selon ses proches. Quatre de ses camarades de classe vont être envoyés devant le tribunal prochainement pour harcèlement scolaire. De son côté, le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye a appelé à "se mobiliser contre le harcèlement" des élèves homosexuels, précisant qu'une "école accueillante pour les élèves LGBT+ est une école accueillante pour tout le monde".