Le pass sanitaire est mis en place à titre expérimental dans les bars et restaurants de onze communes de la Côte Fleurie depuis le 25 juillet. L’heure est donc au bilan pour les gérants. Et il n’est pas brillant. Une semaine de pass sanitaire, une semaine de couacs, de clients perdus, et d’incompréhension, pour le restaurant l’Atelier à Trouville-sur-Mer, en Normandie.
Cela fait déjà plus d’une semaine que son gérant, Scott Metenier a accroché une ardoise sur la porte de sa brasserie indiquant : "Merci de préparer votre pass à présenter votre serveur ". Pourtant, cela fait déjà quelques jours que le restaurateur ne vérifie plus les pass sanitaires à l'entrée. La faute, d'après lui, à des consignes floues de la préfecture. "Au départ, on disait clairement qu’on ne pouvait pas recevoir les gens si leur pass sanitaire n'était pas valide", explique-t-il. "Et après, on a appris qu'on n'était pas obligé de refuser les gens et même qu’au contraire, on n'avait même pas le droit de refuser."
"Clairement, on a eu un gros manque de clientèle"
Un flou artistique qui a perturbé aussi les clients. "Les gens ne comprennent pas. Ils viennent un jour on les refuse. Le lendemain, on les prend, même si leur test n'est pas valide ou quoi que ce soit. Les gens ne comprenaient plus rien, comme nous", soupire Scott Metenier.
Cette expérimentation a donc coûté cher dans une saison déjà plombée par le Covid. A l'heure du coup de feu. La salle de restaurant est quasiment vide. "Clairement, on a eu un gros manque de clientèle suite à ça. On a une mauvaise météo, le Covid en plus. Clairement, pour nous, c'est catastrophique", assène le restaurateur.
"On le fait surtout pour les autres, parce que moi, personnellement, ça me gonfle"
Pourtant, côté client, on sort son pass sanitaire de bonne grâce. "On le fait surtout pour les autres, parce que moi, personnellement, ça me gonfle", sourit une cliente, qui sirote un cocktail. Mais bon, je le fais pour les autres, et pour notre liberté."
Après cette expérimentation, le pass sanitaire devrait être demandé dans tous les bars et restaurants du pays à partir du 9 août.