Le procès en appel de l'arbitrage présumé truqué de Bernard Tapie reprend lundi matin devant la cour d'appel de Paris. C’est un procès crucial pour Bernard Tapie car il s'agit de savoir si les 403 millions d'euros reçus en 2008 dans le cadre de la revente d'Adidas au Crédit Lyonnais sont le résultat d'une escroquerie au bénéfice de l'homme d'affaires.
Blanchi lors du premier procès
Bernard Tapie doit assister au procès, même s’il est encore marqué par la violente agression subie il y a quelques semaines avec son épouse, lors d'un cambriolage en pleine nuit à leur domicile. A 78 ans et toujours en plein combat contre son double cancer, l'homme d'affaires n’assistera sans doute pas à toutes les audiences, mais aux plus importantes car l'enjeu est toujours aussi crucial.
Lors de son premier procès, il avait été blanchi par la justice. Mais en appel, tout se joue à nouveau. A l'automne dernier, ce procès en appel avait été interrompu en raison de l’état de santé de Bernard Tapie. Il va donc reprendre là où les débats s'étaient arrêtés.
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Sur le banc des prévenus, Pierre Estoup, l'un des artisans de cet arbitrage, ne sera pas non plus présent. Il n'avait déjà pas comparu lors du premier procès pour des raisons de santé. En revanche, Stéphane Richard, l’actuel PDG d'orange et ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère de l'Economie, sera bien là. Il a toujours affirmé n'avoir donné aucune consigne en faveur de cet arbitrage, qui faisait selon lui, à l'époque, l'objet d'un large consensus pour mettre fin à une interminable bagarre judiciaire.