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Grégoire Duhourcau
Sébastien vit aux États-Unis. Il a déménagé pour aller au Colorado, afin que son fils, atteint d'une maladie rare, puisse bénéficier du cannabis thérapeutique. Il a raconté à Wendy Bouchard, jeudi sur Europe 1, que son fils, âgé de huit ans et demi, avait une espérance de vie de quatre ans.
LE TOUR DE LA QUESTION

Atteint d'une "maladie très rare", le fils de Sébastien, Jagger, avait une espérance de vie de quatre ans. Habitant à Atlanta aux États-unis, il a déménagé au Colorado pour que Jagger puisse être traité au cannabis thérapeutique. Jagger a aujourd'hui huit ans et demi et jouit d'une "qualité de vie impensable et inespérable avec les médicaments qui existent aujourd'hui", explique Sébastien au micro de Wendy Bouchard sur Europe 1.

"J'ai un petit garçon qui s'appelle Jagger, il a huit ans et demi maintenant. Il a une maladie très rare, qui est une maladie mitochondriale avec une espérance de vie de quatre ans. On habitait à Atlanta, dans l'État de Géorgie, aux États-Unis, où il n'y avait pas de loi pour se servir du cannabis thérapeutique. Et juste avant son quatrième anniversaire, on a décidé de déménager, contre avis médical, au Colorado, pour avoir accès au cannabis thérapeutique. Ça a fait une très, très grosse différence pour lui. Il a huit ans et demi, il est encore en vie aujourd'hui, grâce au cannabis thérapeutique.

On a réussi à réduire ses crise d’épilepsie de dix à douze par jour à deux, trois, peut-être quatre par jour. Il avait des grosse douleurs musculaires, on a réussi à les réduire d'à peu près 90%. On a pu arrêter de lui donner de la morphine et de l'oxycodone grâce au cannabis. Ce sont des médicaments, surtout pour les enfants, qui les mettent en mode zombie, ils sont vraiment très passifs.

>> De 9h à 11h, c’est le tour de la question avec Wendy Bouchard. Retrouvez le replay de l’émission ici

"Après une semaine au Colorado, il a souri pour la première fois depuis trois ans"

On a retrouvé Jagger. Après une semaine au Colorado, il a souri pour la première fois depuis trois ans. C'était un voyage horrible, qui nous a pris six jours en voiture parce que Jagger n'a pas le droit de prendre l'avion. Il est trop malade et a besoin de trop d'oxygène pour prendre l'avion commercialement.

On a mis six jours de voiture pour un voyage qui doit faire normalement 14 à 17 heures. On s'arrêtait toutes les trois ou quatre heures pour aller à l'hôtel, le calmer et lui redonner de l'oxygène. Ce voyage est quand même quelque chose de positif parce que, au bout d'une semaine, le voir sourire, ce qu'il n'avait pas fait depuis des années, c'était miraculeux pour nous.

"Jamais dans mes rêves les plus fous j'aurais pensé que ça marcherait à ce point"

L'idée m'est venue à l'automne 2013, je regardais une émission qui s'appelle Weed sur CNN. Il y avait l'histoire d'une petite fille qui se servait du cannabis pour ses crise d'épilepsie. Ça a été le déclic dans ma tête et je me suis dit : 'Il faut que j'utilise ça pour Jagger.' Il n'y a aucun médicament aujourd'hui approuvé aux États-Unis ou dans le monde entier, pour les maladies mitochondriales. Il n'y a vraiment aucun espoir pour ces enfants-là, donc c'était un peu notre lueur d'espoir.

Jamais dans mes rêves les plus fous j'aurais pensé que ça marcherait à ce point. Ce n'est pas une cure, Jagger est quand même très malade mais on lui a rendu une qualité de vie impensable et inespérable avec les médicaments qui existent aujourd'hui. Il n'y a que le cannabis qui a pu et qui peut faire ça pour lui aujourd'hui."