Comment se préparer à la tempête ? À Pornic, en Loire-Atlantique, les habitants prennent des précautions et mettent les bateaux en cale sèche. La nuit prochaine risque d'être particulièrement mouvementée sur la façade Atlantique avec l'arrivée de la tempête Ciaran et ses rafales de vent pouvant atteindre 150 km/h. Dans les ports de plaisance, notamment, on se prépare à affronter les éléments. Exemple à Pornic où Europe 1 s'est rendue.
Des conditions hors normes à gérer
Sur le port de Pornic, c'est un ballet de grues et de tracteurs. "On essaye de se préparer au pire", admet Steeve, un technicien nautique qui enchaîne les sorties de bateaux depuis ce week-end. "Je suis à mon quatrième. "Le client nous l'a ramené dans les sangles et on fait un transport routier jusqu'à l'atelier", explique le technicien au micro d'Europe 1. Le client en question, c'est Abel, rassuré de voir son sept mètres partir à l'abri. "Vu ce qu'ils annoncent, je vais dormir tranquille", se réjouit-il.
Les prochaines nuits d'Emmanuel Jahan risquent en revanche d'être moins sereines. Le directeur de Loire-Atlantique nautisme gère six ports de plaisance, soit 4.500 places, quasiment toutes occupées en ce moment, alors que la tempête Ciaran s'apprête à débarquer. "Des rafales à 50-60 nœuds, on sait les gérer quand ça dure quelques minutes. Là, on nous annonce quand même 45 nœuds établis pendant quasiment huit heures. C'est ça aussi qui nous inquiète. On ne sait jamais, en fait, comment un équipement peut réagir. La rupture d'un élément, ça, on ne le maîtrise pas", admet-il au micro d'Europe 1.
Et en cas de rupture justement d'une amarre en pleine tempête, pas question de prendre le moindre risque. "Si un bateau doit casser, il cassera. Je ne mettrai pas en danger les équipes ou les plaisanciers", avoue Emmanuel Jahan. À noter que l'accès au ponton de Pornic sera fermé dès ce mercredi après-midi. La mairie interdit par ailleurs de dormir dans son bateau.