La nouvelle réforme des retraites ne passe pas. Les syndicats œuvrent pour faire de la journée du 19 janvier, une journée noire dans tous les domaines d'activité. Le privé n'est pas en reste. Devant les bureaux de l'entreprise Capgemini à Toulouse, les responsables et les représentants du personnel tentent de mobiliser.
"On ne sait même pas si on aura le temps de profiter de la retraite"
"Le 19 janvier, y a quelque chose." Ali arrête chaque voiture pour distribuer le tract de l'intersyndicale. Pour le délégué CGT, il faut marquer le coup le 19 janvier. "Il faut s'arrêter de bosser ce jour-là. On fait la manif, le soir on se compte et on voit si on peut faire annuler cette réforme", explique-t-il.
Certains salariés prennent acte poliment et rangent le tract dans leur sac, mais d'autres sont bien décidés à se mobiliser comme Sébastien et Denis. "Ça nous dit retraite à 64 ans… Nous, on a commencé à travailler tard en général. Pour ma part à 23 ans et vu que c'est en annuités, c'est une retraite à 66-67 ans. On ne sait même pas si on aura le temps de profiter de la retraite", "ça nous donne envie de râler, au bout d'un moment il y en a marre que ce soit toujours les mêmes qui trinquent", lancent-ils au micro d'Europe 1.
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"À 35 ans, on n'est déjà plus rentable"
Robert Amad de la CGT Capgemini constate que le retour des salariés est plutôt bon. "Il y en a qui disent qu'ils vont venir à la manif pour la première fois. Tout le monde est concerné d'autant plus qu'on est dans une boîte où on nous explique qu'à partir de 35 ans, on n'est déjà plus rentable, on est déjà vieux. Entre 35 et 67, il y a encore quelques années à passer, c'est juste pas possible !" s'exclame-t-il.
Des actions comme celle-ci d'explications et de tractages, la CGT souhaite les multiplier pour amener le plus de monde possible à la manifestation et faire du 19 janvier, une démonstration de force.